La pelouse est-elle plus verte chez le voisin?
Rares sont les terrains résidentiels sans gazon. Pour certains, le gazon représente une corvée alors que pour d’autres, c’est presque une passion! Pour arriver au meilleur résultat possible (et épater votre voisin) avec le minimum d’efforts à fournir, voici quelques trucs à connaître:
– L’épaisseur de terre : La base de tout gazon, c’est la terre. Si vous étiez dans les parages lors de la mise en place du gazon, vous connaissez peut-être ce qu’il y a en dessous. Sinon, prenez une pelle et vérifiez par vous-même. Vous comprendrez possiblement bien des choses! Au minimum 10 cm (4 po) de bonne terre sont requis et idéalement, on en mettra 15 cm (6 po) et ce, parce que les graminées qui composent le gazon ont en général des racines d’une profondeur de 15 cm.
– La qualité de la terre : C’est quoi, une bonne terre? Une terre ni trop lourde (argileuse) ni trop légère (sableuse). Une bonne terre a un pH neutre, autour de 6,5. Si le pH est trop bas ou trop haut, les éléments nutritifs comme l’azote et le potassium ne seront plus disponible pour la plante. Hélas, le seul moyen de le savoir est de faire analyser la terre ou d’acheter un test en magasin. Toutefois, les terres de la région sont naturellement acides et tendent à le devenir de plus en plus aves les pluies. Les gazons ont donc parfois besoin de chaux pour rétablir l’équilibre.
– La compaction du sol : Si vous avez eu de la difficulté à creuser un trou pour connaître l’épaisseur de terre, ou si l’eau pénètre mal dans le sol, ça vous laisse deviner que le sol est probablement compacté. L’aération de votre pelouse permettra à l’eau, à l’air et aux nutriments de mieux descendre vers les racines. Louez simplement un aérateur, qui enlèvera des ‘carottes’ de terre en formant de petits trous dans le sol. Pour un travail optimal, mettez une mince couche de compost (entre 0,5 et 1 cm) sur toute la surface et faites-en tomber dans les cavités créées par l’aération. Cette opération permettra de corriger les inégalités et d’ajouter de la matière organique au sol. Vous pouvez aussi mettre de la semence à gazon sur le compost. Votre gazon sera plus dense et plus sain!
– L’arrosage : On a tous quelqu’un dans notre entourage qui arrose SYSTÉMATIQUEMENT son gazon selon un horaire préétabli. C’est inutile, arrosez plutôt au besoin! Sachez qu’un arrosage excessif peut entraîner des maladies ou favoriser la formation de racines superficielles. Après plusieurs jours sans pluie (le gazon près de grands arbres peut nécessiter des arrosages plus fréquents parce que les racines des arbres utilisent une grande partie de l’eau disponible) appliquez au moins 2,5 cm (1 pouce) d’eau. Mesurez la profondeur en plaçant un contenant sur la pelouse pendant l’arrosage. Ainsi, on arrose profondément, mais le moins souvent possible. Et si vous n’arrosiez pas pendant une sécheresse? Une pelouse saine et bien établie peut survivre pendant plusieurs semaines à l’état dormant (attention, pour les pelouses qui viennent d’être implantées, c’est différent). Les graminées sont des plantes intelligentes : elles reverdiront dès le retour de conditions d’humidité normales.
En résumé, le gazon, c’est simple : il nécessite une bonne épaisseur et une bonne qualité de terre, de l’air (aération) et de l’eau en grande quantité mais pas trop souvent! Bien sûr, certains engrais pourront aussi vous être utiles. Dans le doute, prenez une photo de votre gazon avec votre tablette, téléphone intelligent ou appareil photo et venez en discuter avec nos horticulteurs!
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